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JEAN HIRTZEL
ENTRE LES LIGNES

04.10.2024 - 02.03.2025

 
 

Plus de 20 ans après la dernière exposition monographique consacrée à l’artiste, Jean Hirtzel. Entre les lignes revient sur le parcours et la vision du plasticien d’origine neuchâteloise, basé à Blonay (VD) jusqu’à sa disparition en 1999.

Loin de se concevoir comme une rétrospective, cette exposition réalisée en collaboration avec le Projet Jean Hirtzel met en lumière un pan particulier de l’œuvre de l’artiste : la recherche formelle caractérisée par la Géométrie sensible et les Signes. Les toiles présentées, réunissant différents médiums et incarnant l’abstraction dans toute sa complexité et son pouvoir évocateur, couvrent ainsi une partie de la période de production de Hirtzel s’étendant de la fin des années 1970 au début des années 1990.

Le titre de l’exposition souligne, tant de manière littérale que métaphorique, l’exploration plastique de Jean Hirtzel. La ligne est ici multiple : qu’elle soit tracée de manière ferme et épurée comme dans les Guillotines, qu’elle fusionne avec ses voisines pour former des Traces ou qu’elle se matérialise en Signes pour apporter mouvement et amplitude au tableau, elle est le point de départ vers un univers invisible.

Le parcours se déploie en trois chapitres et espaces distincts, permettant d’approcher l’œuvre de Jean Hirtzel dans son essence. D’abord par le jeu entre caché et révélé, que l’on retrouve à touches régulières dans l’œuvre du peintre, puis par la Géométrie sensible et ses diverses matérialisations, pour terminer avec la libération des lignes et l’introduction du signe ; l’exposition aborde la vision puissante et singulière d’un artiste dont la pluridisciplinarité et la perceptivité en font l’un des créateurs romands les plus remarquables de son temps.

Prochain événement : Samedi 7 et dimanche 8 décembre à 11h & 14h | Visites théâtralisées de l’exposition par le Théâtre Waouw

 
 
 
 

Vue de l’exposition Jean Hirtzel. Entre les lignes. © Espace Graffenried; Photo Dimitri Brooks

Vue de l’exposition Jean Hirtzel. Entre les lignes. © Espace Graffenried; Photo Dimitri Brooks

Jean Hirtzel, Pictogramme N°2, 1989, huile, colle synthétique, sable et charbon de bois sur toile de lin, 81 x 100 cm, Projet Jean Hirtzel. © Espace Graffenried; Photo Dimitri Brooks

Vue de l’exposition Jean Hirtzel. Entre les lignes. © Espace Graffenried; Photo Dimitri Brooks

Vue de l’exposition Jean Hirtzel. Entre les lignes. © Espace Graffenried; Photo Dimitri Brooks

Vue de l’exposition Jean Hirtzel. Entre les lignes. © Espace Graffenried; Photo Dimitri Brooks

 

MAUDE SAUVAGE
FISSURES FLEURIES

04.10.2024 - 05.01.2025

Dans ses Fissures fleuries, l’artiste lausannoise Maude Sauvage met en lumière, à travers la technique de l’estampe japonaise, la complexité des blessures humaines. Les irrégularités que l’on retrouve dans le bois sont transformées, sublimées par la plasticienne dans cette série d’estampes réalisées en jaune, sa couleur de prédilection.

En explorant la profondeur du bois par ses fissures, ses veines, ses fibres et ses nœuds, Maude Sauvage dialogue avec la matière et expérimente un lien intime avec la nature. Les différents défauts que l’on peut observer sur les planches de bois et qui se retranscrivent dans les œuvres sur papier, similaires au premier regard mais absolument uniques, laissent une place de choix à l’imagination et ouvrent de nouveaux champs d’interprétation. Pour l’artiste, ils évoquent des récits intimement liés à l’expérience humaine et aux émotions qui lui sont inhérentes – l’arbre représentant l’humain dans son incarnation. Avec cette exposition, Maude Sauvage souhaite magnifier ces cassures, ces cicatrices qui font écho aux nôtres. De ces fêlures surgissent souvent des ressources insoupçonnées, qui nous reconnectent à notre intériorité et nous mènent sur des voies nouvelles. L’artiste y relève la beauté qui découle de l’imperfection et de la vulnérabilité, inhérentes à tout être vivant.

Fascinée par les modulations et juxtapositions chromatiques, Maude Sauvage présente une affinité particulière au jaune, qu’elle qualifie de couleur solaire et lumineuse par excellence. Elle décline sa couleur phare, qui lui évoque les fonds d’or byzantin, dans l’impression de ses estampes qu’elle travaille en séries. Ainsi, la répétition d’un même motif instaure un rythme, à la fois formel et chromatique, où ses œuvres se font écho. En créant avec des pigments jaunes, l’artiste cherche à manifester la lumière, la chaleur, la vie ; mais également le sacré et le divin. Les planches de bois – dont un exemplaire original est présenté dans la salle – utilisées pour réaliser ces estampes de différents formats proviennent des Diablerets ainsi que des Franches-Montagnes. L’artiste a choisi des bois tendres tels que l’arolle, le tilleul, ou encore le sapin.

C’est également une réflexion sur le temps qui est menée ici par Maude Sauvage : les cernes du bois suggèrent sa profondeur et son renouvellement constant. Entre force et délicatesse, mouvement et grâce, les estampes de Fissures fleuries nous montrent ainsi que des lésions peuvent naître de nouvelles pousses, pleines de promesses.

Prochain événement : Samedi 30 novembre de 15h30 à 17h | Atelier créatif pour les enfants (4-8 ans) en présence de l’artiste

 
 

Vue de l’exposition Maude Sauvage, Fissures fleuries. © Espace Graffenried; Photo Dimitri Brooks

Vue de l’exposition Maude Sauvage, Fissures fleuries. © Espace Graffenried; Photo Dimitri Brooks

Vue de l’exposition Maude Sauvage, Fissures fleuries. © Espace Graffenried; Photo Dimitri Brooks

Vue de l’exposition Maude Sauvage, Fissures fleuries. © Espace Graffenried; Photo Dimitri Brooks

Vue de l’exposition Maude Sauvage, Fissures fleuries. © Espace Graffenried; Photo Dimitri Brooks